Creuse -- Roman

A Paris, Bertrand, agriculteur célibataire, rencontre Marianne, jolie fille et SDF au passé chargé, et lui propose de venir dans sa campagne. A Saint-Marcel, où il ne se passe jamais rien, Marianne détonne. Bertrand commence à se méfier de Marianne. En fait à Saint-Marcel, tout le monde devrait se méfier de tout le monde. Mais Joël veille, le képi vissé au crâne...

L'auteur raconte son enfance au Creusot, ville minière, et le cheminement intérieur qui l'a mené de l'enfermement vers l'écriture. Les scènes successives illustrent une stupeur et une absence qui se transforment aussitôt en leur contraire, développant chez l'enfant le goût du miracle de vivre, de la beauté, de la noblesse et la gloire secrète de la pauvreté.

Depuis des générations, chez les Malterre, on est maçon et tailleur de pierre, parce que la ferme familiale ne suffit pas à assurer la subsistance. Début mars, tous les ans, les hommes quittent leur village creusois pour aller « limousiner » à Paris. Au printemps 1882, l'arrivée prochaine du chemin de fer révolutionne la région. C'est Gustave Eiffel qui a remporté l'appel d'offres et les fils Malterre sont embauchés sur le chantier. A la ferme, que les frères regagnent tous les soirs, les femmes s'occupent aux travaux ordinaires. Après que Jeanne, leur jeune soeur de 16 ans, ait été violée par deux colporteurs rôdant autour du chantier, Michel et Joseph vont se transformer en justiciers implacables...